Alfred de Musset
Après vous avoir parlé de René Char, et des raisons pour lequelles je l'ai découvert, je ne peux résister à l'envie de vous parler d'A. de Musset, appartenant lui aussi au courant lyrique - du dix-neuvième siècle hein par contre!
Grande admiratrice de ses textes, je dois faire un choix et ne ferai pas originial car lorsque l'on évoque A. De Musset aujourd'hui, on pense souvent aux "Nuits".
En connaissez-vous une ? Elles sont au nombre de quatre. La Nuit de Mai est la première (juin 1835), puis la Nuit de Décembre (de la même année), ensuite la Nuit d'Août (1836), et enfin la Nuit d'Octobre (1837).
Ces "Nuits" font partie de mes références et me guident depuis longtemps dans mon propre cheminement, je m'en suis d'ailleurs inspirée (de loin et en tout humilité!) dans les premières pages de mon propre roman.
Toutes quatre se présentent sous une même forme: le dialogue. Entre le poète et sa Muse, ou bien entre le poète et... sa Solitude. Cette forme traduit le conflit qui habite l'écrivain, lequel s'interroge sur les rapports entre les misères de l'existence et la création artistique. En mars 1835, il vient de rompre avec G. Sand...une douleur excessive et trop récente l'empêche d'écrire: c'est le sujet de la Nuit de Mai. Dès lors, il n'a plus pour compagne que la Solitude... (Nuit de Décembre). Mais l'instinct de vie et de plaisir finit par prendre le dessus (Nuit d' Août), pour que l'art triomphe en définitive, comme produit des blessures les plus profondes de l'existence! (Nuit d'Octobre ).
Dans les prochains jours, je vous raconterai donc l'itinéraire d'une libération: il faut exorciser la souffrance pour aller de l'avant et produire le merveilleux...Vous verrez que Musset, comme beaucoup d'autres, n'a pris aucune ride !
Derniers commentaires
J. D'ORMESSON n'est plus! Nous qui avons suivi Audrey au long de cette année ainsi qu' à travers son livre nous devinons son émotion mais lui souhaitons la même ferveur inépuisable d écrire! Réagisse
Le plaisir à te lire est nourricier comme la rosée apporte la fraicheur à une fleur qui a soif.
Que tu sois faite pour écrire est un fait que tu doives continuer une évidence
C'est peut-être différent selon les "uns et les autres"
Avec "Michel Polnareff "