De l'enfance à l'adolescence - suite

LES BANCS DU LYCEE…

 

 

 

Métamorphose

 

 

Elle a regardé en arrière,

 

Elle a vu son passé,

 

Elle a franchi la barrière,

 

Les branches cassées

 

 

 

De l’arbre de sa vie,

 

Trébuchant dans son malheur,

 

Evitant les chemins trop sombres qui lui avaient ravi

 

La lumière dont elle avait besoin pour ne pas se perdre dans la douleur

 

 

 

Elle a regardé autour d’elle,

 

Elle a vu l’étrange présent

 

Que lui avaient imposé ses sentiments si frêles,

 

L’a mis à l’abri dans les tiroirs de son cœur, puisant

 

 

 

Dans son âme les dernières forces qu’il lui restait,

 

Et s’est échappée rageusement de cette prison malsaine

 

Qu’elle avait elle-même construite à force de douter

 

Enfin elle a couru, laissant souvenirs, rancœurs et peines,

 

 

 

Elle a regardé en avant

 

Elle a vu son avenir

 

Elle a franchi le seuil du soleil levant,

 

Et dans l’arbre du futur a réussi à cueillir

 

 

 

Le Bonheur

 

  Bleu Marine

 

 

La petite sirène pleure

 

Ses larmes bleues se noient dans l’océan de son désespoir,

 

Son chagrin émerge enfin des profondeurs obscures, noires ;

 

Son cœur, perdu dans les vagues, goûte l’écume du soir.

 

Triste soir de mars, l’âme houleuse et douloureuse, victime

 

De la marée froide et infidèle ; intime déprime,

 

Pâle solitude des sentiments au creux de l’abîme.

 

 

 

La petite sirène est bien seule

 

Ce malaise humide ne trouble personne, ni étoiles

 

De mer, ni algues marines…ils ont hissé la grand-voile,

 

Et, portés par le courant, l’ont abandonnée, ceux qui lui

 

Etaient si chers. Touchante aquarelle que celle d’une belle qui fuit

 

L’amertume. Amertume de ses lèvres impressionnées par le baiser

 

De la cruelle nuit tombée sur son bonheur. Déphasée,

 

Déstabilisée, bouleversée, désabusée, usée,

 

Elle plonge et touche finalement le fond, épuisée.

 

 

 

La petite sirène a fait naufrage

 

Echouée sur le rivage et séduite par les roses

 

Promesses oniriques de l’habile marchand de prose,

 

La malheureuse accepte le dangereux nectar ; prise au

 

Piège, prisonnière de ce monde irréel où les mots

 

N’ont plus de sens, où les yeux ne voient rien, où l’esprit n’est plus,

 

Elle efface le passé, le présent, oublie qu’il a plu

 

Sur son sourire et se laisse aller à la douce chaleur

 

Qui la dévore, l’étourdit, mais l’empêche d’avoir peur.

 

Innocence de la victime, insolence de la

 

Raison, impuissance de l’amitié face à ce jeu-là.

 

 

 

La petite sirène hallucine

 

Dans un ultime appel, un appel au secours,

 

Elle pousse un dernier soupir et s’éteint pour

 

Sa plus belle, douce et tendre histoire d’amour.

 

Commentaires

22.03.2017 20:20

Le basco-béarnais

Merci pour cette innocence