Retourner à la Mer - suite
Comme promis hier, quelques commentaires sur l'ouvrage...
Cela m'ennuie de le dire car j'aime beaucoup le chanteur, j'aime tout autant l'interprète que le compositeur d'ailleurs.
Mais là... je n'ai pas aimé...
C'est bien écrit... Mais trop sombre, trop torturé, trop fataliste pour moi.
L'ouvrage a pourtant eu du succès, Raphaël lui-même dit qu'il est heureux des retours qu'il a pu avoir sur ce recueil, et sauf erreur de ma part ce dernier a même eu le prix Goncourt du recueil de nouvelles (je ne savais même pas qu'il y avait un Goncourt spécifique là dessus :) ).
Je comprends que l'éditeur puisse parler de dimension poétique et sensorielle (cf. publication d'hier - quatrième de couverture), mais l'univers ressenti ici n'est que détresse, bassesse, et misérabilisme ... sans oublier le fil rouge qui me paraît unir ces textes: la Peur.
Raphaël a choisi de publier ici 13 nouvelles. 13, comme par hasard :)
Parmi les 13, j'en ai aimé une, à la rigueur. Une seule: Rester au lit.
J'ai été très touchée par une autre tout de même: Lazare. Mais je ne parviens pas à aimer. Trop sombre, trop ... "il n'y a plus rien à faire, tout n'est que bassesse et désespoir". Comme si la Terre n'avait plus qu'à exploser puisque nous n'avons plus rien de bon à attendre. C'est du moins ce que j'ai ressenti.
D'autres nouvelles sont moins ternes et font part, de façon très intelligente et tellement subtile et ironique, de la misérabilité de l'être et de faiblesse de l'Homme (au sens large)... on y retrouve un peu la facette ironique du chanteur à ses débuts, facette que j'aimais beaucoup et qui avait l'air de se moquer gentiment sdu genre humain mais sans pour autant sombrer dans le désespoir ou dans la nuit noire... même si le fatalisme était déjà bien présent.
Malheureusement cette facette semble s'assombrir avec l'âge, tant dans ses chansons que dans ce livre.
Où est donc passé le joli pied de nez à la réalité qui nous emmerde? L'espoir? L'énergie positive qui nous laisse souffrir mais nous chuchotte toujours au final, d'y croire et de résister?
Suite et fin demain ;)
Derniers commentaires
J. D'ORMESSON n'est plus! Nous qui avons suivi Audrey au long de cette année ainsi qu' à travers son livre nous devinons son émotion mais lui souhaitons la même ferveur inépuisable d écrire! Réagisse
Le plaisir à te lire est nourricier comme la rosée apporte la fraicheur à une fleur qui a soif.
Que tu sois faite pour écrire est un fait que tu doives continuer une évidence
C'est peut-être différent selon les "uns et les autres"
Avec "Michel Polnareff "