Le Réalisme - suite

 

Les auteurs « réalistes » les plus connus vont forcément vous parler : j’ai déjà cité Flaubert, mais que dire de Stendhal (Le Rouge et le Noir), ou encore de Balzac (La comédie humaine) et Maupassant (Pierre et Jean) !

 

A la suite de Flaubert, les romanciers vouent un véritable culte à la documentation : les « notes » de Flaubert, les « fiches » de Zola, consignent toutes les choses vues, toutes les informations lues pour préparer et nourrir le roman futur dans le souci de l’exactitude. Les romanciers adoptent en définitive une posture quasi « scientifique », voire « médicale », et se positionnent en observateurs des déterminismes psychologiques et des maladies psychosociales.

 

La jolie force de ce mouvement littéraire, à mon sens, n’est pas tant dans la fidélité au réel que dans l’effort que fournissent les auteurs, pour écrire de beaux livres sur la médiocrité quotidienne ! Comment exprimer l’ennui sans ennuyer le lecteur ? (bon, d'accord il faut le dire, ils n'y arrivent pas tous...).

On cherche la restitution littéraire du réel, par le moyen de l’expression juste. Le romancier ne cherche ni à embellir, ni à occulter, mais à faire en sorte que la réalité soit intériorisée, comprise intimement, rendue parfaitement… On parle de « l’illusion du réel ». L’expression est terrible en définitive, vous ne trouvez pas ? J

 

Demain, petite devinette, et pour la suite je vous proposerai quelques extraits de romans réalistes connus, pour que vous puissiez vous faire une idée !