De l'obéissance sociale
"Je me rends compte, chaque jour qui passe, que nous nous laissons enfermer dans un carcan de croyances, de fonctionnements, de modes de vie…Nous avons besoin de la société pour exister mais nous la laissons nous formater et nous ne savons plus « être ». Être juste nous-même, vivre. Vivre au lieu d’organiser sa vie pour essayer de la mettre en valeur, chaque jour un peu plus. A quoi bon subir le quotidien et organiser sa vie pour se rendre compte à la fin que l’on ne sait pas pourquoi on a été là ?
Notre vie entière est gouvernée par l’obéissance.
L’obéissance à des règles, l’obéissance aux parents, au professeur, au patron…l’obéissance aux automatismes.
Lorsque le réveil sonne et que l’on sait qu’il faut se lever même si l’on n’en pas envie. Lorsque l’on se dépêche d’ « avaler quelque chose » avant de partir parce qu’il ne faut jamais commencer la journée le ventre vide. Lorsque l’on part en réunion. Lorsque l’on rentre du travail le soir et que chacun va s’asseoir de façon bien disciplinée dans son train de banlieue…ou au contraire lorsqu’il n’y a plus de place mais qu’il FAUT monter quand même. Pour rentrer, préparer le dîner, regarder la télévision, monter se coucher…
Le propre de l’être humain est de créer des règles et de s’en imposer, même dans un quotidien qui n’en aurait pas forcément besoin. Comme s’il ne voulait pas vivre lui-même. Comme s’il était trop difficile de penser par soi-même, de décider de soi-même ; comme s’il fallait structurer chaque moment de la journée, de la semaine, de l’année en une série d’obligations pour ne plus avoir à penser, à décider, à choisir. Mais est-ce cela, vivre ?"
Derniers commentaires
J. D'ORMESSON n'est plus! Nous qui avons suivi Audrey au long de cette année ainsi qu' à travers son livre nous devinons son émotion mais lui souhaitons la même ferveur inépuisable d écrire! Réagisse
Le plaisir à te lire est nourricier comme la rosée apporte la fraicheur à une fleur qui a soif.
Que tu sois faite pour écrire est un fait que tu doives continuer une évidence
C'est peut-être différent selon les "uns et les autres"
Avec "Michel Polnareff "