Comme promis, retour à la littérature !

 

J’ai bien envie de vous parler aujourd’hui du « réalisme ». Il s’agit d’un courant littéraire que nous n’avons pas abordé jusque-là. Nous avons déjà parlé du romantisme, du lyrisme, de la préciosité… mais pas du réalisme. Certains d’entre vous y ont peut-être pensé lorsque je vous ai parlé du personnage le plus célèbre de Gustave Flaubert, Madame Bovary. Car l’ouvrage éponyme appartient précisément à ce courant littéraire.

 

De quoi s’agit-il ?

 

Le Réalisme

Les artistes constituant ce courant, après 1848, demandent à ce que les romanciers s’intéressent aux « basses classes » (petite bourgeoisie, artisans, monde ouvrier…), s’attachent à des études de mœurs et présentent, à travers des personnages de fiction, des « types sociaux » contemporains. On assiste à une réaction de rejet du roman idéaliste, et du romantisme dont Flaubert raille précisément les clichés dans Madame Bovary (cf. lectures de la jeune Emma Bovary).

 

On cherche à « faire vrai », à recréer le réel, à travers un principe essentiel d’interaction permanente entre le milieu, et l’individu. Pour faire simple, l’intrigue se subordonne à l’étude du milieu ; la psychologie des personnages est un élément clé et prend vite la forme d’une observation clinique de « phénomènes ».

 

Le romancier, qui dépeint avec prédilection les milieux populaires, considère sa tâche comme le dévoilement d’un domaine de la réalité sociale & humaine (hérédité, influence du milieu…).

 

 La suite demain !