De l'égoïsme
" L’Homme moderne est un monstre d’égoïsme. Nous sommes tous foncièrement égoïstes. Tournés vers notre propre personne, nos besoins, nos envies, nos désirs, notre souci de nous réaliser en temps qu’êtres humains et de trouver le « bonheur »…quoi de plus important que notre ego ?
Il suffit de regarder les affichages de kiosques à journaux : combien de couvertures de magazines nous promettent chaque semaine que nous allons trouver la sérénité ? Perdre 10kg en deux mois ? Réussir notre vie professionnelle ? Retomber amoureux ? Combien nous expliquent comment cultiver notre bien-être ou faire nos choix, comment nous aimer un peu plus et aller de l’avant ?
Toutes ces priorités, tous ces besoins, toutes ces résolutions qui nous entourent et nous habitent ne sont que tourné(es) vers notre ego.
Notre ère est bien celle du culte du soi et nous guide vers notre penchant individualiste…
Mais cet individualisme n’est pas d’aujourd’hui. Existe-t-il un véritable altruisme chez l’être humain ? Sommes-nous réellement capables d’écouter, d’aimer, de rendre service, de nous intéresser à l’autre de façon …désintéressée ? Car notre intérêt pour l’autre est peut-être bien, au final, un instinct égoïste détourné ; derrière un aspect louable, la finalité de l’altruisme n’est-elle pas encore et toujours…l’amour de soi ? L’estime de soi-même ?
Notre objectif inavoué demeure peut-être, au bout du compte, de soigner l’image que nous avons de nous-même, de nous aider à nous aimer davantage, de nous servir nous-même…
Quoi qu’inconscient, le mécanisme qui nous pousse à faire du bien aux autres pourrait-il être en définitive la solution que nous avons trouvée pour nous faire du bien ? Pour nous construire petit à petit ? Pour trouver dans l’autre ce reflet que nous ne pouvons voir seul ?
Peut-être est-il temps que nous nous rendions compte que si nous ne sommes pas tous égocentriques, nous sommes tous égoïstes ?
Peut-être avons-nous créé la notion d’altruisme par nécessité, parce que nous avons besoin de faire illusion et de nous convaincre que nous ne sommes pas par nature égoïstes ?
L’étymologie de chacun de ces termes, devenu si banal, ne peut que nous faire réfléchir et nous inciter à jouer avec leur définition potentielle...
Égoïste : du latin « ego », moi – qui subordonne l’intérêt d’autrui à son propre intérêt
Égocentrique : du latin « ego », moi – même racine…je simplifierais la définition de ce mot en disant que l’égocentrique est un « égoïste centré sur soi »
Altruiste : du latin « alter » - mot qui ne trouve son existence d’après ce que j’en lis que dans la nécessité d’une opposition sémantique au terme « égoïste » - décrit le penchant bienveillant dont est capable l’homme… lorsqu’il n’est pas égoïste !
Derniers commentaires
J. D'ORMESSON n'est plus! Nous qui avons suivi Audrey au long de cette année ainsi qu' à travers son livre nous devinons son émotion mais lui souhaitons la même ferveur inépuisable d écrire! Réagisse
Le plaisir à te lire est nourricier comme la rosée apporte la fraicheur à une fleur qui a soif.
Que tu sois faite pour écrire est un fait que tu doives continuer une évidence
C'est peut-être différent selon les "uns et les autres"
Avec "Michel Polnareff "