De l'écriture - suite
"Au plus profond de chacun de nous se cache sans doute un Balzac accroc à la caféine, passionné par le genre humain et bien déterminé à immortaliser son ère à travers quelques milliers de pages dont la précision historique et sociologique chatouillerait Emile Zola...
Plus encore, qui n'a pas rêvé d'entrer dans les Paradis artificiels de Baudelaire après une soirée bien arrosée, pour se réveiller au milieu de la nuit touché par la grâce, et réussir à mettre ses tripes (ou son âme, c'est selon!) sur la table en sirotant un petit verre ou en « volutant » toute substance autorisée (ou non, c'est selon!) dans un fauteuil en cuir précisément fait pour les instants d'inspiration débordante ?
Plus sérieusement, nous sommes tous tentés de laisser une trace de nous-mêmes. De nos vies. De nos émotions.
Nos peurs, nos doutes. Nos coups durs. Nos réalisations. Regardez donc nos hommes politiques modernes... lequel d'entre eux peut-il affirmer, qu'il soit encore ou non au cœur de notre actualité socio - politico - et autres mots savants en « O » - économique, n'avoir pas produit à ce jour au moins un ouvrage témoin de son identité citoyenne ?
Tout cela n'est guère différent de ce qu'ont connu nos ancêtres au cours des siècles précédents, me direz-vous. Mais que l'on évoque le dix-neuvième siècle ou le vingt-et-unième siècle, au bout du compte, le constat est le même : nous écrivons tous, en permanence, mais peu de véritables écrivains se trouvent parmi nous. Nous aimons écrire parce que nous aimons, avant toute chose, notre petite personne. Nous aimons parler de nous. Nous aimons nous faire du bien. Nous avons parfois envie d'écrire parce que nous avons besoin d'un exutoire. Besoin de donner du sens. D'agir. De « faire quelque chose », de garder la main, de maîtriser.
Mais savons nous transmettre ? Savons-nous partager ? Donner à l'écriture toute sa grandeur et toute la portée qu'elle mérite ?
Vivre.
Écrire la vie.
Lire la vie.
Faire lire la vie... faire vivre la vie.
Mais n’essayons pas de réécrire ce que d'autres ont déjà si bien mis en pratique. Zola et Hugo ont déjà enfanté Katherine Pancol."
Le basco-béarnais
Pourquoi Katherine Pancol?