Zadig ou la Destinée - suite

 

 

Un conte, en réalité, satirique

En effet, sous ses aspects naïfs, le conte « Zadig » dénonce plusieurs grands thèmes, chers à Voltaire. Ainsi, la justice et le despotisme sont fortement dénoncés et condamnés par l’auteur. Le personnage de Zadig est un représentant de la justice et de ses lois. Mais, aucun élément concret ne nous est donné sur ces soit-disantes lois. Dès lors, la justice apparaît comme étant peu crédible.

Le despotisme n’est illustré qu’à travers des passions condamnables. La politique est mise à mal dans la mesure où aucune motivation profonde ne la justifie et ne l’explique. Elle n’est qu’arbitraire et que source de souffrance. Arimaze est très illustrateur à ce sujet. Il est la caricature du conseiller vaniteux et inutile. Tous ces conseils mènent à des échecs regrettables. Voltaire hyperbolise ce trait de caractère. Le personnage d’Arimaze en devient presque burlesque.

 Qui plus est, toutes les croyances sont mises à mal. De cette façon, les croyances sont tournées en ridicule et mènent, une fois de plus, à l’absurdité et l’échec. Elles n’apportent rien de bon aux personnages, au contraire. L’auteur ne réfute pas l’idée de Dieu mais l’idolâtrie que l’on peut porter à la religion.