De l'absurde à la révolte
Camus fait de cette notion d'absurde le thème majeur de ses réfexions, inspiré moins par Sartre d'ailleurs que par Dostoïevski et Kafka! (et par sa propre expérience).
Quelques mois après avoir terminé L'Etranger, il rédige donc en mai 1941 les dernières lignes du Mythe de Sisyphe, essai consacré à ce sentiment de l'absurde: selon lui, une société sans valeurs spirituelles fait vivre les hommes dans la répétition mécanique des gestes quotidiens . Meursault par exemple, héros de l'Etranger, connaît ainsi l'emploi du temps réglé du petit employé, tandis que la première page de La Peste expose les automatismes dérisoires de ces existences aliénées ...
Camus dénonce en définitive le malheur d'une époque marquée par l'absence de sens des conduites et du monde: c'est le message transmis à travers l'allégorie antique de Sisyphe aux Enfers, condamné à rouler éternellement jusqu'en haut d'une pente un rocher qui retombe toujours au bas de celle-ci (légende grecque).
En dépit de ce pessimisme, Camus refuse la tentation de l'anéantissement et du nihilisme, en s'attachant à développer la notion de révolte de l'être humain (L'Homme révolté) et la nécessité d'exprimer (plus encore pour un artiste!) cette protestation de l'homme contre sa condition.
Derniers commentaires
J. D'ORMESSON n'est plus! Nous qui avons suivi Audrey au long de cette année ainsi qu' à travers son livre nous devinons son émotion mais lui souhaitons la même ferveur inépuisable d écrire! Réagisse
Le plaisir à te lire est nourricier comme la rosée apporte la fraicheur à une fleur qui a soif.
Que tu sois faite pour écrire est un fait que tu doives continuer une évidence
C'est peut-être différent selon les "uns et les autres"
Avec "Michel Polnareff "